La forêt de Konoha, repère d’innombrables créatures plus féroces les unes que les autres, endroit où se cachent des dizaines de dangers si l’on est pas préparé à les affronter. Pour les shinobis, ces dangers ne sont qu’un léger défi et pour un grand nombre d’entre eux, ils n’ont même pas raison d’être. Le soleil pointait sa tête au-dessus du village caché, baignant toute la région de ses chauds rayons dorés, annonçant ainsi l’aurore d’un nouveau jour. Pour Alkaldar Kaguchiha, ceci n’était pas magnifique, cela ne produisait aucune émotion en son fort intérieur, ça ne signifiait seulement qu’un nouveau jour venait de se terminer et qu’un autre commençait. Plutôt nocturne, le junin profitait souvent de la clarté de l’astre solaire pour se reposer au pied d’un arbre. Il ne dormait jamais totalement pour éviter d’être pris au dépourvu et tué dans son sommeil mais il récupérait beaucoup ainsi. De toute manière, jamais personne ne faisait attention à lui et c’est de telle sorte qu’il avait réussit à atteindre le rang qu’il possédait maintenant, avec toute sa puissance actuelle qu’il n’utilisait jamais que lorsque cela était nécessaire.
Alors qu’il était couché au pied d’un grand chêne qui le surplombait de sa hauteur impressionnante et de l’immense ombre qu’il projetait, Alkaldar sentit une présence non loin de lui, à ce qu’il pouvait sentir, c’était un chunin. Habituellement, il ne s’en faisait pas pour de jeunes puceaux comme celui-ci qu’il considérait hors d’intérêt mais il le dérangeait pendant sa sieste quotidienne. Ce jeune parlait beaucoup et cela même s’il était seul. L’homme n’avait rien contre les personnes persévérantes et qui n’abandonnaient jamais, qui voulaient toujours s’améliorer mais lorsque cela était au détriment des autres… C’était sûrement par inadvertance mais le fait était là quand même. Ce faisant, il se releva lentement, épousta sa grande soutane de jais d’un geste nonchalant de la main avant de replacer sa capuche sur sa tête et de s’élancer à grands pas dans la forêt qui l’entourait. Chaque bond qu’il faisait le propulsait de nombreux mètres en avant. Il passa par-dessus un couple de jeunes amoureux qui ne le remarquèrent même pas, trop perdus dans le regard de l’autre. En moins de 10 secondes, il se retrouva sur un arbre à proximité de Rock Lee qui faisait encore ses pompes.
Profitant de son perchoir, le Kaguchiha s’accroupit légèrement et regarda avec attention le chunin. Il n’avait pas besoin de son sharingan pour voir à quel point son entraînement était difficile pour lui. Son visage transpirait de sueur et son corps tremblait légèrement sous l’effort demandé à tous ses muscles et os. Devant pareil marque d’effort, Alkaldar ne pu qu’être grandement impressionné. Cette personne n’abandonnait jamais et c’était cela qui faisait en sorte qu’un ninja en était un bon et non un de parure. Lui-même avait travaillé plus que quiconque pour atteindre sa puissance actuelle et ce n’était pas pour rien que les ANBUS lui avaient demandés de faire parti de leur rang. Toutefois, il avait refusé et même si on pouvait trouver que ce geste était des plus stupides, il ne s’en faisait pas avec cela. Il avait refusé pour une très bonne raison qui lui restait encore secrète dans le moment et qui le resterait probablement encore très longtemps…
Voyant que l’élève venait de terminer ses push-up, le junin fit un bond spectaculaire dans les airs avant d’atterrir avec une grâce presque surnaturelle devant Rock Lee qui semblait surpris de le voir ainsi débarquer devant lui. Son visage était caché par une grande capuche noire qui ne cachait toutefois pas le reflet doré que ses yeux produisait avec le reflet des rayons du soleil. Tout ses habits étaient eux aussi camouflés par la grande soutane noire qu’il portait. Cet habillement ne laissait rien présager de bon aux premiers abords mais ce qui se cachait en dessous était-il la même chose… Seul le temps allait pouvoir le dire.
- Je vois à votre entraînement que vous êtes très persévérant jeune Shinobi. À voir votre habillement, je présume que vous êtes l’élève de maître Gai. Vous êtes certainement la seule personne au monde que je connaisse qui prit plaisir à se vêtir de la même manière que lui-même mais peu importe, si vous êtes bien là-dedans, c’est ce qui compte.
Sur ces paroles, il laissa éclater un léger rire et un sourire à peine perceptible apparut sur ses lèvres.